4 -La conquête de la nature

La rudesse du climat

Le botaniste Jean-François Gaultier appareille pour le nouveau continent en 1742 à bord du Rubis. Il entretient, à titre de membre correspondant, des relations avec plusieurs savants de l'Académie. Gaultier s'intéresse entre autres à la météorologie : pendant quatorze ans, il va tenir le journal quotidien des variations de température en Nouvelle- France. Elles feront l'objet de publications dans Les Mémoires de l'Académie royale des sciences. On imagine aisément les difficultés rencontrées quand on sait que le thermomètre au mercure perfectionné par Gabriel Fahrenheit (1686-1736) et couramment utilisé depuis 1720, ne permettait pas de mesurer exactement les basses températures du froid hivernal de Québec.

Portrait de Roland-Michel Barrin de La Galissonière Gautier météo Gautier météo Thermomètre du 19e siècle © Musée McCord

La richesse du sol

La minéralogie retient aussi l'attention de Gaultier. On a pu retracer quatre envois vers la France qui lui sont attribués. Jean-Étienne Guettard, fameux géologue français, est le destinataire des échantillons et notes de Gaultier qui publie, en 1752, la première carte minéralogique du Canada, accompagnée de quelques dessins de fossiles.

Carte minéralogique
Carte minéralogique, où l'on voit la Nature des Terreins du Canada et de la Louisiane, Paris, 1752 Agrandir l'image
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